Mon ami "Le rouquin" tribune nature de Michel Ribette
Présenter Michel Ribette en périphérie belvéso-vaurézienne c'est pratiquement aussi singulier qu'indiquer Jean Bonnefon, à St Cyprien, lors d'un rassemblement occitaniste au Pont du Garrit.
Pour les derniers adhérents de Terres-de-Nauze, qui n'ont pas forcément de vielles racines locales, je vais donc essayer de situer qui est Michel.
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Michel Ribette |
Il réside sur la partie monplaisanaise de Vaurez. Il a passé son enfance et son adolescence à Belvès où il a fréquenté l'école primaire et le lycée avant qu'il ne déserte les vénérables remparts.
C'est dans la bonne ville où Bazaine, le 28 octobre 1870, admit sa reddition face aux Prussiens que Michel fit ses armes d'ornithologue.
Michel, certainement, aime la nature en général. Il trouve une grandeur à toutes les plantes qui composent nos champs, nos guérets. Il aime la ripisylve de nos cours d'eau et il trouve une beauté insaisissable à notre Nauze et à ses adjacents. Il est passionné par la vie animale qui, depuis son enfance, le fascine. Il voudrait que les poncifs ridicules qui taxent, sans indulgence, bien des créatures de notre environnement soient bannis. Michel a un regard patrimonial qui fait de lui un observateur avisé de notre histoire. Le castrum belvésois, où il fut un galopin du siècle passé, bien entendu, l'émerveille toujours. La ville de Metz, cité natale d'Élisabeth son épouse, où Guillaume II, quand il avait d'autre motivation que d'envoyer les pauvres soldats s'étriper de la Manche aux Vosges, donna libre court à son génie architectural en portant lui même son concept logistique avec une des plus curieuse et belle richesse patrimoniale en dessinant cette "intouchable" gare messine, a fortement marqué le Belvésois découvreur d'une province qui a, aussi, de beaux foisonnements ornithologiques. Michel lors de la réunion des blogueurs a décidé de nous faire vibrer devant ces trésors qu'il connait et qui sont souvent mal aimés. Il nous livre, aujourd'hui, sa première grande tribune sur des animaux qu'il faudrait apprendre à connaitre et à protéger.
Aussi loin que puisse remonter ma mémoire, je crois que j’ai toujours eu de l’empathie pour ce bel animal. Est-ce les réminiscences des contes et légendes de mon enfance, qui attisent toujours ma passion pour lui ? Dans ma vie de naturaliste photographe j’ai souvent eu le privilège de passer de longues heures en communion avec cette espèce tant critiquée et aujourd’hui je vous confie ce plaidoyer pour Goupil le rouquin.
A l’heure où tout le monde semble se préoccuper de la préservation de la biodiversité, force est de constater que certaines espèces sont toujours mieux logées dans le cœur des hommes que d’autres. J’ai toujours du mal à m’expliquer ces préférences et ces visions ridicules et simplistes. Chaque élément qui compose les richesses biologiques de nos écosystèmes n’est-il pas intimement lié aux autres. Il en dépend et réciproquement, chacun occupant un rôle bien défini.
Le renard qui assure avec une efficacité sans faille sa place de maillon indispensable dans les chaînes alimentaires, est présent dans un bon nombre de milieux y compris, et de plus en plus, dans les anthropo-systèmes, donc très proche de l’homme. Qu’un élément disparaisse, lui par exemple, et l’équilibre naturel si fragile qu’il garantissait s’écroule à la façon d’un château de cartes. J’en veux pour preuve cet acharnement qui se déroula il y a quelques années dans un département de France où l’on éradiqua les populations de renards. Au printemps suivant le résultat fut sans appel. Pratiquement plus de renards mais des dégâts considérables dus à l’impact vorace des différentes espèces de campagnols qui minèrent de leurs galeries les terres agricoles et dévastèrent les récoltes en devenir. Sans les renards il fallut trouver une solution pour enrayer l’invasion massive des micromammifères rongeurs. On opta alors pour un remède puissant, la terrible bromadiolone. Certes cet anti coagulant extrêmement toxique fut d’une efficacité redoutable contre les campagnols mais occasionna de nombreux dommages collatéraux en éliminant bien d’autres espèces non ciblées, mais également prédatrices des petits rongeurs. Mustélidés et rapaces firent les frais de cette hérésie. Ces interventions humaines engendrèrent un des plus grands camouflets. La Nature ne se suffit-elle pas à elle-même sans que nous éprouvions le désir de la régenter ?
En Angleterre et au Pays de Galle de très récentes études scientifiques viennent d’établir que la consommation journalière d’un renard fluctue entre 450 et 500 gr de micromammifères. Cette prédation qui s’accentue au moment de l’élevage des renardeaux semble osciller entre 5000 et 6000 proies par an(*).
Le renard ne serait-il pas un des meilleurs alliés de l’agriculteur et mérite-t-il autant d’acharnement ?
Bien sûr il arrive que nos poules tombent sous les crocs de cet opportuniste qui choisit parfois une solution de facilité pour nourrir sa descendance et assurer à tout prix la pérennité de son espèce. Mais cette désagréable prédation représente si peu par rapport au nombre de volatiles domestiques. Des solutions pacifiques existent pourtant pour se prémunir du renard, il suffit de les appliquer.
La métamorphose de nos belles campagnes et l’uniformisation sans l’harmonie paysagère d’antan, n’est-elle pas à l’origine de bien de nos désagréments ? L’arasement des haies, la disparition des friches et des bocages autrefois refuges de bien des espèces dont les mulots et campagnols, obligent Maître Goupil à prendre des risques en confondant quelques fois nos garde-mangers avec les siens. Peut-on lui en vouloir ?
Bien sûr il mange aussi quelques gibiers, mais peut-on parler de gibier au sens strict du terme, lorsqu’il s’agit de volatiles élevés par la main de l’homme ? Pour moi gibier induit, sauvage.
Petite anecdote de terrain : - ma plus belle rencontre avec un faisan se déroula près de l’aérodrome de Belvès où un magnifique mâle dans sa plus belle parure m’accueillit à ma descente de voiture. L’oiseau qui se trouvait à environ deux mètres de moi ne broncha pas le moins du monde. Déconcerté par son affligeant comportement si peu naturel, je ne pris même pas la peine de le photographier malgré son admirable beauté. Qu’aurait fait un renard… ou un chasseur devant cette tentation ?
Les renards ne sont pas en trop comme on l’entend si souvent et aucune étude n’étaye ces affirmations non fondées. En revanche il est scientifiquement prouvé que les populations de ce carnivore s’auto régulent en fonction des ressources alimentaires disponibles.
Pour conserver le gibier, le vrai, il est grand temps de repenser la Nature et de rendre à toutes les espèces les éléments dont ils dépendent depuis la nuit des temps, ainsi que refuser l’artificialisation des milieux. Replantons des haies, restaurons bocages et friches, éliminons les épandages de produits phytosanitaires qui contaminent nos sols et notre bien commun qu’est la biodiversité dont nous faisons partie intégrante, ne l’oublions pas. La Nature n’en sera que plus riche et l’Homme plus heureux, je pense.
Mon ami le Rouquin m’a si souvent offert de grands instants de Nature passés dans son intimité pour le photographier. En voici quelques modestes clichés.
Restez curieux de Nature, elle est source d’émerveillement.
Michel RIBETTE
pour Terres de Nauze
- janvier 2019 -
(*) Palmarès de chasse qui égale celui des chouettes effraies espèce que j’ai étudiée durant 35 ans et dont je vous parlerai un jour.
renardeau curieux…de nature
renardeau explorateur
ces renardeaux venaient parfois dans mon affût
renard surpris au sortir du terrier
scène printanière d’une renarde la gueule pleine de campagnols pour ses petits
renardeau jouant avec des feuilles mortes
renardeau goutant à un restant de proie
Légendes des photos :
1 : renardeau jouant près du terrier
2 : renardeau curieux…de nature
3 : renardeau explorateur
4 : ces renardeaux venaient parfois dans mon affût
5 : renard surpris au sortir du terrier
6 : scène printanière d’une renarde la gueule pleine de campagnols pour ses petits
7 : renardeau jouant avec des feuilles mortes
8 : renardeau goutant à un restant de proie
Le concert de la saint Bernard à l'EPAD
Pour clore cette animation musicale les résidents de l'E.H.P.A.D ont partagé les galettes et, comme il se doit, une reine devait être reconnue par ses pairs. C'est donc une Fernande 1ère que la fève a intronisée. On notera que cette reine naquit le même jour qu'une certaine Élizabeth II, de la Maison de Windsor, qui est la souveraine constitutionnelle Outre-manche.
Pour donner un moment musical de clôture à ces périodes festives il fallait déployer les qualités de ces choristes et aussi le talent de jeunes violonistes qui ont beaucoup pour ces aînés qui n'ont pas beaucoup d'occasions dans cette saison de profiter des joies de moments mélodieux.
Andrée, le chef de choeur, s'est appliquée à ce que ces morceaux soient d'une grande diversité et, par ses choix, tenait à illustrer que la musique ne connait qu'une seule frontière... celle de la mélomanie. Trois morceaux, semble-t-il, ont été les plus appréciés; Douce nuit, Douce nuit, sainte nuit (en allemand Stille Nacht, heilige Nacht ) est un célèbre chant de Noël autrichien. Ce chant a été écrit en 1816 par l'Autrichien Joseph Mohr qui était alors prêtre dans les Alpes autrichiennes. Il a été chanté pour la première fois le 24 décembre 1818 dans l'Église Saint-Nicolas d'Oberndorf bei Salzburg, en Autriche. La musique fut composée par l'organiste autrichien Franz Xaver Gruber en 1818.
Vive le vent d'hiver, Jingle Bells (litt. " Tintez Clochettes " en anglais) est une chanson américaine écrite par James Pierpont en (1822-1893). Elle fut publiée la première fois à Boston, le 16 septembre 1857, sous le titre One Horse Open Sleigh, et Mon beau sapin. Ce un chant de Noël, strictement laïque, d'origine allemande dont le titre original est O Tannenbaum. Sa version la plus célèbre est basée sur une musique traditionnelle et un texte de 1824 composé en allemand par Ernst Anschütz, organiste et professeur à Leipzig, ville qui fait alors partie du Royaume de Prusse.
Dindoleto, œuvre provençale de 1862, attribuée à Jean-Luc Domenge, nous a ramené dans nos terres occitanes.
L'émotion perceptible, chez nos anciens, dénotait que certains ont fait le rapprochement avec de lointaines souvenances de leur enfance.
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Léo, 7 ans, ce trés jeune petit violon, il est buissonais, était le benjamin de cette animation musicale. |