Autour d'une cheminée aussi impressionnante que méconnue
Photo © Bruno Marty
Ce mercredi 9 janvier les amis de Terres-de-Nauze qui ont souhaité participer à la rencontre annuelle des blogueurs se sont rendus à la Croix d'Empéoute pour partager un déjeuner typiquement du terroir, mique au petit-salé.
Les plus audacieux sont allés au pied de la cheminée d'aération du Souterrain de Latrape, dit Tunnel du Got.
Cette cheminée n'est nullement un vestige comme certains pourraient le supposer mais un conduit d'aération toujours entretenu pour l'aération de l'ouvrage. Ce tunnel, dsu teps de l'ère de la traction vapeur, en comptait quatre. Il n'en reste plus que deux de nos jours. Il y a une cinquantaine d'années que les impressionnantes locomotives à vapeur n'empruntent plus ce vénérable tunnel inauguré en août 1853. La traction thermique contemporaine n'a rien à voir avoir l'enfumage d'antan
Cette cheminée qui se dégage à 2,50 mètres du sol ne manqueni de fière allure ni d'élégance. Pour bien l'apprécier mieux vaut aller l'admirer quand l'entretien des abords vient d'être fait car là les jeunes pousses de robiniers, les robiniers sont des arbres appelés à tort des acacias qui protègent leur croissance avec leurs épines.
Le "premier" robinier serait planté en France en 1601 ou 1602 par Jean Robin.
Le robinier faux-acacia, ou Robinia pseudoacacia, appelé communément, à tort, "acacia", est une espèce d'arbre de la famille des Fabaceae (Légumineuses de la sous-famille des Viciaceae).
Originaire de la région des Appalaches, à l’est de l’Amérique du Nord, il fut introduit en France par Jean Robin (arboriste des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII, directeur du jardin des apothicaires ) qui aurait reçut des graines de son ami John Tradescant the elder. (source : lieuxsacres)
Pour d'évidentes raisons de sécurité cette cheminée est recouverte d'une coiffe métallique.
Suivons Raymond Rochais, spécialiste des ouvrages d'art du domaine ferroviaire, aujourd'hui retraité, dans sa dernière inspection du Souterrain de Latrape.
Un moment d'émotion pour Raymond, ce jour de mai 2009, il allait pour la derniètre fois rendre une visite à un viel ami, le Souterrain de Latrape.
Raymond, là, értait l'homme de l'antre de la Terre.
Il découvrait, une ultime fois, quasi-religieusement, la source du tunnel, source semi-artificielle de la Nauze.
Là Raymond me fit voir le conduit de la cheminée d'aération de la Croix d'Empéoute. Cette cheminée, d'environ 35 mètres, a servi pendant les travaux de génie civil du souterrain et ensuite pour la visibilité et l'hygiène dans le tunnel. Il n'est pas inintéressant de rappeler que lors de cette réalisation, elle qui fut décidée pour éviter une rampe trop dure, on a percé, sous ce relief collinaire des Verses, le plus long tunnel [1850 mètres] de Paris aux Pyrénées. La succession, des tunnels artificiels et semi-artificiels, tranchée couverte ou découverte de Km mis en service en 1900, de Paris-gare d'Orsay à Paris-Austerlitz, aussi extraordinaire qu'elle ait pu être, n'était pas de même nature. .
Ce chantier difficile coûta la vie à quatre mineurs et à leur bête de somme.
Cette cheminée servit donc pour accéder à la galerie souterraine lors de son percement. Les bêtes de somme étaient envoyées à leur dur labeur au moyen d'un treuil. On peut imaginer leur effroi pendant ces manœuvres. Il demeure permis de penser que les brefs apaisements qu'on leur prodiguait tant au départ qu'à l'arrivée étaient complétés de généreux coups de bâtons pour parachever leur
œuvre. Malheureuses créatures qui ont tant donné par leur travail avec pour paiement... la seule ingratitude humaine ! Qui, à l'époque pouvait s'en soucier !